En Bref 🔎
- Le type de compagnie aérienne (traditionnelle ou low-cost), l’ancienneté, la qualification, et la nature des vols (court ou long-courrier) influencent directement le salaire hôtesse de l’air du Personnel Navigant Commercial (PNC).
- Comprendre ces différentes composantes, notamment le salaire hôtesse et les responsabilités d’un chef cabine, permet de mieux appréhender la réalité salariale de ce métier au sein d’une compagnie aérienne et d’envisager sa carrière.
- Ce salaire de base est calculé sur un nombre d’heures de vol garanti, généralement entre 70 et 75 heures mensuelles, même si le PNC effectue moins d’heures.
- Ces primes peuvent représenter une hausse de 1% à 3% du salaire de base par année d’ancienneté, avec un plafond variant selon les compagnies (généralement après 15 à 20 ans de service).
- Par exemple, un PNC basé à Paris pourra bénéficier d’une prime de vie chère, contrairement à un collègue basé dans une ville de province où le coût de la vie est moins élevé.
La rémunération d’une hôtesse de l’air ou d’un steward varie considérablement selon plusieurs facteurs déterminants. Le type de compagnie aérienne (traditionnelle ou low-cost), l’ancienneté, la qualification, et la nature des vols (court ou long-courrier) influencent directement le salaire hôtesse de l’air du Personnel Navigant Commercial (PNC). En 2025, un PNC débutant peut espérer un salaire mensuel net entre 1500€ et 2000€, tandis qu’un professionnel expérimenté peut atteindre 3500€ et plus. Cette rémunération se compose généralement d’un salaire de base, complété par diverses primes et indemnités qui peuvent représenter jusqu’à 40% du revenu total
Décomposition d’une fiche de paie PNC
La fiche de paie d’une hôtesse de l’air comporte plusieurs éléments qui, ensemble, constituent sa rémunération globale. Comprendre ces différentes composantes, notamment le salaire hôtesse et les responsabilités d’un chef cabine, permet de mieux appréhender la réalité salariale de ce métier au sein d’une compagnie aérienne et d’envisager sa carrière.
Le salaire de base
Le salaire de base représente la partie fixe de la rémunération. Il varie selon la compagnie aérienne et l’ancienneté du PNC. Pour un débutant, ce montant oscille généralement entre 1400€ et 1800€ brut mensuel. Ce salaire de base est calculé sur un nombre d’heures de vol garanti, généralement entre 70 et 75 heures mensuelles, même si le PNC effectue moins d’heures.
Les primes de vol
Les primes de vol constituent un complément significatif au salaire de base. Elles sont calculées en fonction du nombre d’heures de vol effectuées et peuvent varier de 5€ à 10€ par heure selon les compagnies. Ces primes sont majorées pour les vols de nuit (généralement entre 22h et 6h) et peuvent être augmentées de 25% à 50% selon les conventions collectives.
Les per diem et indemnités
Les per diem sont des indemnités journalières versées pour couvrir les frais de repas et autres dépenses lors des escales. Leur montant varie selon la destination et la durée de l’escale. En moyenne, ces indemnités représentent entre 40€ et 100€ par jour à l’international, et sont généralement exonérées d’impôts dans certaines limites.
Les primes d’ancienneté
L’ancienneté est valorisée par des augmentations progressives du salaire. Ces primes peuvent représenter une hausse de 1% à 3% du salaire de base par année d’ancienneté, avec un plafond variant selon les compagnies (généralement après 15 à 20 ans de service).
Les commissions sur les ventes à bord
Sur certains vols, notamment long-courriers, les hôtesses de l’air peuvent percevoir des commissions sur les ventes duty-free réalisées à bord. Ces commissions varient généralement entre 5% et 10% du chiffre d’affaires réalisé et peuvent constituer un complément de revenu non négligeable, particulièrement sur les lignes touristiques.
Facteurs qui influencent le salaire
Plusieurs facteurs déterminent le niveau de rémunération d’une hôtesse de l’air. Ces éléments expliquent les écarts parfois importants observés entre les professionnels du secteur.
Type de compagnie : traditionnelle vs low-cost
Les compagnies aériennes traditionnelles (Air France, Lufthansa) offrent généralement des salaires plus élevés que les compagnies low-cost (Ryanair, EasyJet). Cet écart peut atteindre 30% pour un même niveau d’expérience. Cependant, les compagnies low-cost compensent parfois par un nombre d’heures de vol plus important, augmentant ainsi les primes associées.
Réseau : court-courrier vs long-courrier
Les vols long-courriers sont généralement mieux rémunérés que les court-courriers. Cette différence s’explique par des indemnités plus importantes, des temps de repos plus longs entre les rotations et des primes spécifiques. Un PNC affecté aux vols long-courriers peut ainsi bénéficier d’un supplément de rémunération de 10% à 20% par rapport à un collègue opérant uniquement sur des vols court-courriers.
Base d’affectation
La base d’affectation influence également le salaire, notamment via les indemnités de vie chère dans certaines villes. Par exemple, un PNC basé à Paris pourra bénéficier d’une prime de vie chère, contrairement à un collègue basé dans une ville de province où le coût de la vie est moins élevé.
Conventions collectives
Les conventions collectives négociées entre les syndicats et les compagnies aériennes définissent les grilles salariales et les avantages sociaux. Ces accords varient considérablement d’une compagnie à l’autre et peuvent inclure des dispositions plus ou moins favorables concernant les augmentations liées à l’ancienneté, les primes diverses ou les conditions de travail.
Heures de vol mensuelles
Le nombre d’heures de vol effectuées chaque mois impacte directement la rémunération via les primes de vol. La réglementation européenne limite le temps de vol à 900 heures annuelles et 100 heures sur 28 jours consécutifs. Les compagnies garantissent généralement un minimum d’heures de vol (entre 70 et 75 heures mensuelles), mais les heures supplémentaires peuvent significativement augmenter le salaire final.
Tableau comparatif des salaires moyens par compagnie (2024-25)
Compagnie | Salaire mensuel brut | Devise | (€) équiv. | Notes |
Air France | 2 600 € brut/mois | € | 2 600 | Inclut prime de langue et ancienneté moyenne |
Ryanair | 1 400 – 1 800 € brut/mois | € | 1 400-1 800 | Varie selon base d’affectation |
easyJet | 22 000 £/an | £ | ≈2 145 €/mois | + commissions ventes à bord |
Lufthansa | 1 605 – 6 700 € brut/mois | € | 1 605-6 700 | Junior → purser |
Emirates | 4 835 AED + flying pay | $ | ≈2 940 $/mois | Exonéré d’impôt + logement fourni |
Qatar Airways | 5 000 QAR base + indemnités | € | ≈2 750 €/mois | Logement et transport inclus |
Transavia | 1 800 – 2 200 € brut/mois | € | 1 800-2 200 | Filiale low-cost d’Air France-KLM |
Source : Glassdoor / SkySuccess / Statista (données 2024-2025)
Ce tableau comparatif met en évidence les disparités salariales entre les différentes compagnies aériennes. Les compagnies du Golfe (Emirates, Qatar Airways) se distinguent par des avantages significatifs comme le logement fourni et l’exonération d’impôts, rendant leur offre particulièrement attractive malgré l’éloignement géographique. À l’inverse, les compagnies low-cost européennes proposent des salaires de base plus modestes, mais offrent souvent des possibilités d’évolution plus rapides.
Évolution de carrière et hausses salariales
La carrière d’une hôtesse de l’air ou d’un steward s’accompagne d’une progression salariale liée à l’expérience et aux responsabilités. Voici comment évolue généralement la rémunération au fil des années.
Junior (0-2 ans d’expérience)
En début de carrière, le PNC occupe un poste de junior avec un salaire mensuel net compris entre 1 500 € et 1 800 €. Cette période correspond à l’apprentissage du métier et à l’acquisition des compétences fondamentales. Les primes sont limitées et les affectations concernent principalement les vols court-courriers ou les positions les moins demandées sur les long-courriers.
PNC confirmé (3-8 ans d’expérience)
Après quelques années d’expérience, le salaire d’un PNC confirmé évolue entre 2 000 € et 2 800 € net mensuel. Cette progression s’explique par les augmentations liées à l’ancienneté, l’accès à des vols mieux rémunérés et la maîtrise de compétences spécifiques (comme les langues étrangères). À ce stade, le PNC peut également commencer à se spécialiser sur certains types d’appareils ou de routes.
Chef de cabine (8+ ans d’expérience)
L’évolution vers un poste de chef de cabine représente une étape significative dans la carrière d’un PNC. Cette promotion s’accompagne d’une hausse substantielle de la rémunération, avec un salaire mensuel net pouvant atteindre 3 000 € à 4 000 €. Le chef de cabine assume la responsabilité de l’équipage et de la qualité du service à bord, ce qui justifie cette revalorisation salariale.
Niveau | Expérience | Salaire net mensuel (€) | Responsabilités |
PNC Junior | 0-2 ans | 1 500 – 1 800 | Service de base, apprentissage des procédures |
PNC Confirmé | 3-8 ans | 2 000 – 2 800 | Autonomie complète, formation possible des juniors |
Chef de Cabine | 8+ ans | 3 000 – 4 000 | Gestion d’équipe, responsabilité cabine |
Chef de Cabine Principal | 12+ ans | 3 500 – 4 500 | Supervision générale, liaison avec le cockpit |
Pour maximiser son évolution salariale, un PNC peut adopter plusieurs stratégies : se former à des langues supplémentaires (chaque langue maîtrisée peut apporter une prime mensuelle de 50 € à 150 €), passer les qualifications pour opérer sur différents types d’appareils, ou encore se spécialiser dans certains services premium proposés en classe affaires ou première classe.
Avantages non financiers
Au-delà du salaire, le métier d’hôtesse de l’air ou de steward offre de nombreux avantages non financiers qui constituent une part importante de l’attractivité de cette profession.
Billets à tarif réduit
L’un des avantages les plus appréciés est l’accès à des billets d’avion à tarif fortement réduit, voire gratuits en fonction des disponibilités. Ces « billets staff » sont généralement accessibles au PNC ainsi qu’à sa famille proche (parents, conjoint, enfants). Selon les compagnies, ces réductions peuvent atteindre 90% du tarif normal et s’appliquent non seulement sur les vols de la compagnie employeuse mais aussi sur ceux des compagnies partenaires grâce aux accords interligne.
Logement et transport (compagnies du Golfe)
Les compagnies du Golfe comme Emirates, Qatar Airways ou Etihad Airways offrent généralement le logement à leurs PNC, ainsi que le transport entre le domicile et l’aéroport. Ces avantages représentent une économie mensuelle significative, estimée entre 800 € et 1 200 €, qui s’ajoute au salaire exonéré d’impôts locaux.
Couverture sociale et retraite
Les grandes compagnies traditionnelles proposent souvent des régimes de protection sociale avantageux, incluant une couverture santé internationale et des plans de retraite complémentaire. Ces avantages, moins visibles que le salaire direct, constituent néanmoins un élément important de la rémunération globale, particulièrement sur le long terme.
Planning flexible
La flexibilité des plannings permet aux PNC d’organiser leur vie personnelle de manière originale. Bien que les horaires soient irréguliers, ils offrent la possibilité de regrouper les jours de travail pour bénéficier de périodes de repos plus longues. Certains PNC apprécient particulièrement cette organisation qui peut permettre, par exemple, de travailler 15 jours intensifs puis de disposer de 15 jours consécutifs de repos.
Formation continue
Les compagnies aériennes investissent régulièrement dans la formation de leur personnel navigant. Ces formations, entièrement prises en charge par l’employeur, permettent d’acquérir des compétences valorisantes (langues étrangères, gestion de crise, premiers secours avancés) qui peuvent être transférables à d’autres secteurs professionnels.
Ces avantages non financiers constituent un complément significatif au salaire et expliquent en partie pourquoi le métier d’hôtesse de l’air continue d’attirer de nombreux candidats malgré des salaires de départ parfois modestes.
FAQ sur le salaire des hôtesses de l’air
Les hôtesses de l’air paient-elles des impôts en France ?
Oui, les hôtesses de l’air travaillant pour des compagnies françaises sont soumises à l’impôt sur le revenu en France. Cependant, certaines indemnités comme les per diem peuvent bénéficier d’exonérations partielles. Pour les PNC travaillant dans les compagnies du Golfe, la situation est différente : leur salaire n’est généralement pas imposé localement, mais ils restent soumis à la fiscalité française s’ils conservent leur résidence fiscale en France.
Quelle est la différence de salaire entre un steward et une hôtesse de l’air ?
Il n’existe pas de différence de salaire basée sur le genre dans la profession. Les grilles salariales sont identiques pour les hommes (stewards) et les femmes (hôtesses de l’air) à poste, ancienneté et qualification équivalents. Les écarts de rémunération qui peuvent être observés sont liés à d’autres facteurs comme l’expérience ou les responsabilités.
Le salaire d’une hôtesse de l’air est-il suffisant pour vivre à Paris ?
Le salaire de départ d’une hôtesse de l’air (environ 1500-1800€ net) peut être juste pour vivre confortablement à Paris, où le coût du logement est particulièrement élevé. Cependant, avec l’expérience et l’évolution vers des postes mieux rémunérés, la situation s’améliore. De plus, certaines compagnies comme Air France offrent des primes spécifiques pour les personnels basés à Paris, compensant partiellement le coût de la vie plus élevé.
Comment sont calculées les heures supplémentaires pour une hôtesse de l’air ?
Le calcul des heures supplémentaires pour le PNC est spécifique au secteur aérien. Généralement, les compagnies garantissent un nombre minimum d’heures de vol mensuel (entre 70 et 75 heures). Au-delà, les heures sont considérées comme supplémentaires et rémunérées avec une majoration qui varie selon les conventions collectives (généralement entre 25% et 50%). Ces heures sont calculées sur le temps de vol effectif, et non sur le temps de service qui inclut les préparations et les temps d’escale.
Quelles sont les perspectives d’évolution salariale après 15 ans de carrière ?
Après 15 ans de carrière, un PNC qui a évolué vers un poste de chef de cabine peut atteindre une rémunération mensuelle nette de 3500€ à 4500€ dans les grandes compagnies traditionnelles. Les évolutions ultérieures concernent principalement les postes de chef de cabine principal sur les gros porteurs, ou des fonctions au sol comme formateur ou dans la gestion des équipages. Ces postes peuvent offrir des salaires supérieurs à 5000€ net mensuel pour les plus expérimentés.
Conclusion
Le salaire d’une hôtesse de l’air en 2025 présente une grande variabilité, influencée par de nombreux facteurs comme la compagnie employeuse, l’expérience, le type de vols et les responsabilités. Si les débuts peuvent être modestes avec une rémunération proche de 1500€ net mensuel, les perspectives d’évolution sont réelles et permettent d’atteindre des salaires confortables après quelques années d’expérience.
Au-delà du salaire direct, les avantages non financiers constituent une part importante de l’attractivité du métier : voyages à tarif réduit, découverte de nouvelles cultures, flexibilité des horaires et, pour certaines compagnies, avantages substantiels comme le logement fourni. Ces éléments doivent être pris en compte dans l’évaluation globale de la rémunération d’une hôtesse de l’air ou d’un steward.
Enfin, la profession connaît actuellement une reprise significative après les difficultés liées à la pandémie, avec des besoins en recrutement importants dans de nombreuses compagnies, ce qui pourrait influencer positivement l’évolution des salaires dans les années à venir.